J’adore parler à Leonard

c’est un champion un guide

un enfoiré qui vit

dans un costume

 

Sauf qu’il répète ce que je lui raconte

Quand bien même c’est pas bien élevé

C’est juste qu’il a pas le pouvoir

de dire non

 

Il prêchera ces mots sages

car il l’est, un vrai visionnaire

bien qu’il sache qu’en vrai n’est rien

d’autre qu’une espèce d’esquisse d’un organe

 

Rentrer chez moi

apaisé

chez moi

demain peut-être

chez moi

où tout est mieux

qu’avant-hier

 

Rentrer chez moi

enfin libre

chez moi

derrière un rideau

chez moi

mais sans ce costume

que j’enlève

 

Des chansons d’amour, il aimerait en écrire

comme un hymne à la tolérance

un mode d’emploi à usage des vaincus

 

Un cri planant sur les pleurs

un sacrifice sous cicatrices

mais j’ai besoin de lui pour tout autre chose

 

J’aimerais surtout le convaincre

qu’apaisé il l’est bien

qu’aucune vision n’est requise

 

Qu’il a seulement le droit

de me mettre aux enchères

moi ou plutôt mes paroles

et prêcher

 

Rentrer chez moi

apaisé

chez moi

demain peut-être

chez moi

où tout est mieux

qu’avant-hier

 

Rentre chez moi

enfin libre

chez moi

sans ce costume

que j’enlève

 

J’adore parler avec Leonard

c’est un champion un guide

un enfoiré qui vit

dans un costume