Si après avoir été mal on est bien, quel mouvement est à l’œuvre ? Quel échange d’énergie ? Où est passé le mal ? Sur qui (ou sur quoi) l’a-t-on, consciemment ou non d’ailleurs (mais le plus souvent pas), déplacé ? Ou sur quelqu’un ? Qui ? Comment ? Si tu laisses le mal se produire dans ton dos pendant que tu es bien, même si les choses n’ont absolument rien à voir, comment ne pas se sentir coupable malgré soi ? Si je me décharge du mal sur quelqu’un, n’est-ce pas perpétuer le mal que de s’en défaire ? Mais comment contenir le mal en soi sans jamais le propager ? Le mal, c’est une épidémie ? C’est un virus ? Est-ce qu’être bon quelque part annule le mal qu’on a pu faire plus ou moins consciemment, ou qu’on s’imagine avoir commis ? Un mal, c’est réparable ? Il faudrait déjà s’entendre sur ce qu’on appelle le mal.