J’ai une autre théorie. Le chantier d’écriture qui occupe 90 % de mon temps d’écriture, c’est-à-dire une part bien moindre de mon temps d’éveil, quelle que soit par ailleurs sa nature, n’est là que pour me permettre d’écrire des choses à côté qui, elles, sont gratuites. Tant que je me focalise sur un projet majeur que je m’applique à rater dans les grandes largeurs en m’efforçant de me conformer à ce que je crois qu’on attend de moi (quand bien même personne n’attend rien de moi), je suis libre d’expérimenter des choses réellement créatives sur d’autres textes dont moi je n’attends rien. Soit les conditions idéales pour faire fleurir une littérature qui aurait du relief. L’histoire ne dit pas pourquoi j’ai besoin d’en passer par cette étape chronophage pour pouvoir construire des textes qui me paraissent à moi secondaires, mais bon.