Je ne suis pas comme celui qui ne voit rien au-delà du plaisir présent : je passe ma journée à compter jusqu’à trois. Parfois, mais plus rarement, jusqu’à quatre. C’est-à-dire que je rentre des chiffres dans un tableur, pour répondre à une vision que j’ai eu au réveil. Contrairement à ce qu’il y avait dans ma vision, j’en tire un graphique illisible. Je passe aussi mon temps à racheter des écouteurs filaires merdiques, qui ont une durée de vie d’un ou deux mois, ce qui m’amène à racheter des écouteurs premiers prix, donc merdiques, vus qu’ils n’ont une durée de vie que d’un ou deux mois, que ça ne vaut pas le coût de mettre plus pour avoir à en racheter encore, un ou deux mois plus tard. Après avoir littéralement croulé sous la paracétamol, il y a des années, je cherche désespérément une boîte, mais pas pour moi. Deux gélules de 500 qui expirent en 2024, et 4 ou 5 Claradol. La pharmacie, elle, ferme à midi le samedi. Sur les réseaux, j’apprendrai que le paracétamol 1000 est en rupture de stock en France, mais pas le 500, message auquel donne suite quelqu’un racontant une expérience : celle d’avoir pris une nuit 24 g (donc 24 gélules de 1000) d’un coup pour dormir. Non seulement ça ne l’a pas fait dormir, mais en plus la personne a dû frôler, on l’imagine, la greffe de foie.