À la radio, quelqu’un dit : je ne lis que les morts. Pourquoi pas, après tout. Mais si on ne lit que les morts, et qu’on écrit aussi, la langue que l’on fait sortir de nous, est-elle une langue morte ? C’est une vraie question. Il n’y a pas de mépris, ou d’ironie, ou de jugement de ma part. Je m’interroge. Ce qui rend nos écritures contemporaines, puisque c’est le mot qu’il convient d’employer, cela vient de nos vies ou de ce qu’on s’expose via la lecture à d’autres vies que la nôtre, des vies actuelles, (...)