![]() 26 mai 2012![]()
Arrivé Cannes quasi début d’aprem, chaleur hors la clim du train fixe. C’est ici, la croisette ? Dans ma tête, une plage, c’est toujours l’Atlantique. Ici un trottoir. On cherche aucune tête célèbre alors comment se fait-il que parfois mâchoire dise : et lui, et elle, est-ce que c’est pas machin ? Elle, c’est peut-être la jeune actrice du film Moonrise Kingdom (« je suis un corbeau »). Lui, c’est probablement le jeune mec qui jouait dans cet épisode d’Engrenages, tu sais, un dealer de chiottes lycée ou je sais pas quoi. Ne cherchons pas quiconque autre qu’eux vus. Envie de m’approcher d’elle, lui, demander : elle sont où les lunettes de soleil ? Cherche aussi un chapeau. Au Martinez, Wifi offert ? L’intérieur c’est moquette. Aux couloirs baies vitrées qui sont que des miroirs. À l’entrée Robert Pattinson ou un autre se fait prendre (en photo) par quiconque et ses dents blanches elles fument. Dans Cosmopolis, quelque part avant la fin, Pattinson lâche que la violence doit toujours servir un but et il se flingue un trou noir dans la main. Un peu plus tôt il exige de sa femme qu’elle lui récite un truc mais c’est lui qui lui dit « j’ai vu mon cœur sur un écran ». Le premier truc que Pattinson perd, c’est ses lunettes. Et puis la veste, avant la veste la cravate, la chemise blanche, avant la chemise la limousine, après ça c’est les cheveux. La défragmentation dure 1h48. Quelques uns quittent la salle en plein film. J’apprends beaucoup devant. Mais pas que tout est vide et vain et rien car je sais tout déjà. La question que je me pose c’est : pourquoi pas des bretelles ? Un film super méticuleux, trop peut-être. Très bien écrit. On en parle avec H. l’heure qui suit en marchant vers la mer. Sans quasi quelque son : la moitié du film se déroule à l’intérieur d’une limousine capitonnée. Est-ce qu’on s’y trouve en ce moment même ? Poche gauche : mes gélules Dafalgan sont intactes. Me demande quelle gueule a le bouquin dont est tiré le film. We don’t care. We need a haircut. ![]() 4 juin 2012![]()
Le Cosmopolis original (texte) est si semblable au film (répliques exactes, virgule près) que je me demande si je vais pas lire autre chose. Ce qui me convainc de m’abstenir ? Quelques anomalies versus la pellicule. Comme cette phrase. Si je relève la tête de l’Odyssey me demanderais est-ce que c’est lui, celui que la presse appelle sans sic le dépeceur de Montréal ? Ils ont tous un visage en plastique. Et si je m’articule sur la chanson Ecstasy, le fais sur la version live d’Animal Serenade 1 car je la connais mieux que n’importe quelle album version, depuis les imbrications des cordes (vocales) jusqu’aux réverbérances des cordes de la lead guitare, solo médian camé. À l’origine c’était un Live in Spain, oublié depuis. Acheté étudiant plus de 20€ le DVD juste pour voir. Le décret sur le blocage des loyers à la relocation sera appliqué quelques semaines seulement après l’augmentation sauvage de l’appart aux briques rouges (lesquelles, l’ai vérifié sur Google Street, ne sont pas rouges mais briques). H. en revient pour déposer le dossier. Peut-être du plomb dans les murs. On a mangé mon sac Lacoste. ![]() 7 juin 2012![]()
Voilà un passage qu’on ne retrouve pas dans le film de Cronenberg. Eric quitte momentanément sa limousine, enlève ses fringues et rejoint des dizaines de corps olip 2 en plein tournage pour un film. Il croise (mais par hasard) sa femme, lui dit qu’il a volé puis perdu sa fortune, ce à quoi elle répond : je perds tout le temps plein de trucs. Un peu avant l’un des deux demande à l’autre corps restant : on est censés être morts ?
![]() 7 juin 2014Je me réveille je suis de bonne humeur Myst... 3 Transoxiane, le trois. Une table en plastique, un muscle en l’avant-bras qui n’a pas de nom fixe (contrairement à l’infarctus du myocarde qui en a un, la preuve). Maps of the stars. Le soleil non comme contrainte mais comme un filet d’air. L’odeur entre les corps qu’on croise d’une certaine crème solaire. Ils ont sorti un nouveau Fly mais ce n’est pas mon Fly. Mario Kart 8 le jour de sa sortie malgré l’absence insupportable et incompréhensible d’un personnage que l’on appelle, ici et en nous-mêmes, Mme Yoshi. ![]() 25 juinQuand je suis à Paris, comme hier et les jours précédents, je pense à ceux que je passerai à P. Quand je suis à P., comme aujourd’hui et les jours à venir, je pense à ceux où je serai de retour à Paris. Le reste du temps, où que je sois semble-t-il, je pense à Bielefeld. Tout a l’air de se passer la nuit dans la tuyauterie intermonde de la distribution de marchandises. Car à Bielefeld hier soir à 23 h 41, ma Tab Ultra C quitte l’entrepôt, ou du moins est scannée à cet effet. Bielefeld, c’est au nord de l’Allemagne sans pour autant être Hambourg. C’est proche du Bénélux tout en n’étant ni Cologne ni Düsseldorf. Bref, c’est un hub, qui mène à un autre hub, celui de Corbeil Essonnes, où le colis est scanné à 7 h 48. Je me demande ce que ça peut faire de travailler dans un domaine ou à ce point les choses se répètent : à la fois tu passes ton temps à accomplir ta mission (la marchandise est livrée X fois par jour), et en même temps tu n’en as jamais fini d’accumuler d’autres ordres de mission (il y a toujours des marchandises à livrer). Mais qui suis-je pour penser ça ? À peine le numéro de la revue spectrale qui m’emploie bouclé pour juin que je m’attelle déjà au numéro de juillet (the central point of view is that any request must be made pro futuro). Et au final, ma tablette ne sera pas livrée ce jour mais repoussée demain : Corbeil Essonnes, c’était trop loin. Pendant que l’Ulule Jachère continue de dépasser les sommets (105 % en cours de progression), Roxane m’envoie des tests typo pour Féroce. J’imprime et je compare. Je mesure et je pense. Je me projette et je demande d’autres variations (sur les trois, Lora me semble la plus ’smooth’ mais je suis pas 100 % convaincu...). On cherche. |
↑ 1 Introuvable sur Youtube, malheureusement.
↑ 2 Arrive jamais à bien écrire oilp,toujours au premier jet le clavier l’écrit olip. C’est devenu un mot.
↑ 3 Ce qui suit c’est qu’il se sent capable de le décapiter aussi facilement que de cueillir une fleur.