Tony Duvert - Fuir est une pulsion

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1er novembre 2015

Odeur de viande fumée sur les vêtements. La Corée. Repartir encore avec un livre, mais c’est une maladie. Il se trouve que Raphaël Meltz a écrit un livre sur les insultes faites aux présidents de la République en exercice. C’est un livre de Tony Duvert. J’ai oublié le titre. Dans les rayons c’est l’exaspération : ils disent je vais attendre qu’il sorte en poche et il n’y a pas d’Édouard Levé. Suicide c’est pour quand ? Mauvais jeu de mot. Il y a un livre qui est un livre initialement (...)
061116
12 décembre 2016

BAT pour un texte intitulé « perdu » à paraître dans le numéro un de La Piscine très bientôt. Forme des mots, formes des formes. Je n’avais pas oublié ce texte mais. Il a pris d’autres espaces. J’aime beaucoup ce qu’ils ont fait de la mise en page. Un peu plus loin cette page issue du livre 78 moins 39 de Corinne, paru cette année chez Louise Bottu.
Quand j’aurai dit non non m’apparaîtra comme le meilleur des mots, non sera un nom pour moi (ceci n’est pas un jeu), je sais, je sais que (...)
071116
13 décembre 2016

Duvert : j’étais prévu je manquais à la nuit ils me découvrent et m’adoptent un grand mec en gris les dirige. Première neige et épaisse tôt le matin (mais ça n’accroche à rien, c’est juste un peu d’œil à passer dans le verre de la vitre). Je note ici dans le journal quand je rentre les plantes mais pas quand vient l’heure de l’année où elles ressortiront. Ce que ça dit (ou pas). De qui ? Moi ? Nous ? Des choses, elles se dessinent, tout du moins dans ma tête, quelque chose d’un peu plus (...)
091116
16 décembre 2016

Réveil dans le brouillard. Rêvé de quelque chose mais quoi ? H. me dit Trump est sur le point de gagner, ou va gagner, ou c’est Trump. Je ne sais plus exactement comment il me dit ça mais c’est une réalité. Scotché un moment sur le fil d’actu des élections US et. Ici et là des périphrases journalistiques plus ou moins acrobatiques pour ne pas dire les mots extrême droite. Ce texte qui a pas mal tourné sur les réseaux ces deniers jours (semaines) : I want a dyke for president (je veux (...)
101116
17 décembre 2016

Rien n’a changé. Donald Trump est toujours (encore que pas encore, justement) président des États-Unis. Entendu, lu ou vu un peu partout que c’est la défaite d’une certaine lecture de l’élection via le prisme des statistiques. Et nous allons vous montrer des chiffres pour vous prouver ça. Pourcentage de pauvres ayant voté pour qui, pour qui ont voté les hommes, les femmes, les blancs, les autres, les diplômés. Les mêmes qui parfois diront aussi, mais les sondages ne sont pas fiables oui (...)
111116
17 décembre 2016

Un petit mec malingre au sommet d’une tour en métal et il creuse dans de la paille de fer, face au vide, une cavité dans quoi se mettre. Une femme, Ellen Parsons : qu’est-ce que tu fais ? Cette scène fait suite à une autre au cours de laquelle un ogre, mais un ogre civilisé, citadin, qui porte un jeans, un t-shirt et qui se rase la tête, débitait dans un micro la liste de ses crimes dont l’énonciation à voix haute l’immuniserait de toute poursuite à son endroit. Le petit mec malingre (...)
121116
18 décembre 2016

Tout ce que je sais c’est qu’il n’est pas encore 11h06. L’hiver approche, achetez des trucs (texto promotionnel). Pub pour une énième appli de rencontre : bonne chasse !. Je lis en parallèle les Carnets de notes de Bergounioux et Antoine Emaz écrire qu’il les lit, dans Planche. Certes ce n’est pas le même tome : je lis le premier, et lui celui où il est dit que Bergounioux les dactylographie , donc nécessairement l’un des suivants. Dans Paysage de fantaisie les gamins trouvent dans les (...)
171116
25 décembre 2016

What Nepal taught me, he said, was that what we are striving for is not transcendence but transformation. The world is there to be transformed. The human being is there to be transformed. Not transcended, transformed. When a note is played six hundred and sixty-six times it is transformed. The ear that hears the same note six hundred and sixty-six times is transformed.
Gabriel Josipovici, Infinity
Firminy Vert. Tout est encastré, tout est tagué et vide. Plus personne vit ici. Un mec me (...)
051216
8 janvier 2017

C’est dans cette pièce que le maître aurait lors d’une grave maladie rédigé ses dernières volontés et non dans son bureau du premier étage, immobilisé qu’il était au rez-de-chaussée où il campait provisoirement. Son domestique d’alors qui finit ses jours à l’asile le soignait avec dévouement selon les uns, le séquestrait selon les autres.
Robert Pinget, L’apocryphe, Minuit, P. 24
Pas de place pour autre chose que pour Karamazov dans les rêves et comment, comment en tirer autre chose (...)
121216
14 janvier 2017

Je réalise, relisant A fourteen tracks extended play, que nous vivons depuis plusieurs années près de la rue de la brèche aux loups (et ce que ça veut dire). Il fait nuit tout le jour. Pluie, pluie, des phares. Dans une grande enveloppe qui ne rentre pas dans la boîte, le premier numéro de La piscine où j’ai un « perdu » quelque part. Bel objet à deux têtes et hâte de lire les autres. Douleurs à la nuque et à une veine du cou. C’est curieux, ça, que ça tire à la veine. Tony Duvert, je sais (...)

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