Deux iours après arrivasmes en l’isle de Ruach, & vous iure par l’estoille Poussinière, que ie trouvay l’estat & la vie du peuple estrange plus que ie ne diz. Ilz ne vivent que de vent. Rien ne beuvent, rien ne mangent, si non vent. Ilz n’ont maisons que de gyrouettes. En leurs iardins ne sèment que les troys espèces de Anemone. La Rue & aultres herbes carminatives ilz en escurent soingneusement. Le peuple commun pour soy alimenter use de esventoirs de plumes, de papier, de (...)