Le passé ne débouche jamais que sur un autre passé, au mieux sur le présent, jamais sur le futur. C’est mathématique.
Ce n’est pas moi qui le pense, c’est Bajir. Ces derniers jours, Bajir pense considérablement. C’est même là l’essentiel de ses occupations. Par penser, j’entends faire le tour de ses propres souvenirs.
Faire le tour de sesdits souvenirs n’a pas nécessité pour Bajir de se déplacer beaucoup. Pour faire le tour des souvenirs, pense Bajir, il suffit de s’enfermer dans sa propre tête, de sorte que c’est l’intérieur de cette tête, et non la surface du monde, que l’on arpente. Pour autant, comme cette tête est aussi un monde en soi, y vaquer prend du temps. Du temps et, disons, de l’énergie.
Après avoir ainsi cheminé entre les derniers souvenirs le raccordant à Ruibé, à Little Lizzle, à Melchioriko, à Marioun, Bajir s’est encordé à Soch’é puis, le ventre vide, il a quitté le périmètre de son quartier.
D’abord, Bajir et Soch’é ont traversé en large la ville pour gagner le centre. Ensemble ils ont longé le musée des Beaux arts de Maarko, cette fois sans y mettre les pieds. Ils ont vu de près les bâtiments de l’antique ville, et les fortifications vieilles, et les temples, et les statues empoussiérées, noircies par la pollution, grisées par le malheur, blanchies par le phosphore répandu en copeaux par les quatre vents. Ils ne se sont arrêtés nulle part. Ils ont continué jusqu’à la colline du ponant, où l’on trouve les ministres, les ministères, les états majors, les hôtels, les succursales, les sièges.
— Tu sais où on s’en va, Soch’é ? On va trouver Marioun ? Tu te rappelles Marioun ? Marioun, Marioun, Marionzabad ? Tu sais qui est-ce sur la photo des cinq, notre photo des cinq ? Tiens, je l’ai sur moi, tu la regardes, Soch’é ? Tu peux me dire son nom, Soch’é ? Marion ? Marioun ? Ma-ri-oun ?
Soch’é ne dit rien, sourit. Il se laisse tirer par la corde. Il marche peu, il pense. Il avance en se fermant les yeux avec les doigts de chaque main. C’est ainsi qu’il pense.
Eux deux arrivent à leur destination. C’est un restaurant beau. La façade est proprette. Les gens présentent bien. C’est le restaurant cher dans lequel Bajir sait que Marioun œuvre, c’est-à-dire travaille.
Bajir et Soch’é s’avancent, on ne les laisse pas entrer.
Soch’é n’existe pas. On ne s’adresse qu’à Bajir. Il ne fait pas partie de la clientèle. Il a l’air pauvre et il pue. Il est attaché à un simple d’esprit par une simple ficelle. Qui plus est il a une tête de gaupe. On ne veut rien savoir des gaupes, ici. Ici, c’est raffiné. Bajir ne dit pas ce qu’il pense (en l’occurrence, en temps de guerre, tout le monde est le gaupe de quelqu’un ou de quelque chose, à commencer par vous) mais :
— Je suis un proche de Marionzabad.
Ça lui est venu comme ça, le mot « proche ». Il trouve ce mot plus approprié et plus ami qu’« ami », Bajir. Il le trouve moins dangereux pour lui et pour Marioun. Il vaut mieux se méfier. Dans cette ville, même les oreilles ont des oreilles.
Bajir invoque le nom de Marionzabad auprès de plusieurs serveurs et larbins gantés de blanc, qui, à chaque fois, regardent le tandem Bajir-Soch’é d’un sale œil. Personne n’a envie d’être vu en compagnie de deux sagouins pareils, qui plus est ficelés l’un à l’autre.
Au bout d’un moment, voyant qu’il ne se lasse pas, l’un des larbins gantés de blanc fait signe à Bajir d’attendre et il disparaît à l’intérieur de l’établissement.
— Il va chercher Marioun, dit Bajir à Soch’é.
Mais lorsque le larbin en ressort accompagné d’un tiers, ce tiers n’est pas Marioun. Ce tiers n’est qu’un énième tiers en gants blancs.
— Faut pas rester, dit ce dernier à Bajir et Soch’é, ne sachant pas trop d’ailleurs à qui s’adresser. Marionzabad, il travaille plus ici. Il a démissionné il y a je dirais trois mois. Plus de trois mois. À peu près trois mois.
— Tu sais, vous savez où je peux le trouver ?, demande Bajir.
— Faut pas rester ici, dit l’autre en retournant à l’intérieur. Moi, à part le peu que je sais, et que je viens de dire, et donc que je pense, je sais rien de chez rien de chez rien.
Bajir abandonne-t-il ?
Bajir n’abandonne pas. Bajir abandonne la piste Marioun, qui n’a mené nulle part, d’accord, mais il n’abandonne pas. Il se remet en marche.
En une heure de temps (nous ne sommes déjà plus le matin), Bajir et Soch’é gagnent une autre des collines de la ville. C’est particulièrement la colline des bas fonds et des pauvres, ici. Ici, au moins, ni Bajir ni Soch’é ne se font malvoir. Tout au plus les regarde-t-on avec circonspection, car ils ne semblent pas encore au bord du gouffre, eux, contrairement à la plupart des gens qui transitent, végètent ou meurent par ici.
Pas très loin, sur l’un des flancs ombreux de la colline, il y a les restes d’une usine éventrée par un tapis de bombes. Entre leurs murs encore tenants, Bajir sait que des Mystiques ont disposé des tentes, des tentures, des tréteaux, des feux de bois, des lits de camp, des petits temples à base de pierres amoncelées, des carrés de tomates et de salades plantées, des petites pousses d’arbrisseaux, des cerfs volants, des latrines, des trous d’eau, des terrains de pétanque, des tombes. Bref, ils ont élu domicile. Et, depuis ces lieux, là où arrive Bajir, sans oublier Soch’é, ces Mystiques portent sur la ville et ce monde leur même regard froid, le même détachement de tout qui fait et leur force et leur faiblesse.
À vue de nez, il vit ici une quarantaine de moines mystiques, mâles et femelles, en toge ou en haillons, toutes et tous le crâne rasé.
— Je cherche quelqu’un qui s’appelle Melchioriko et qui est vêtue de nippes, et qui a le crâne rasé, dit Bajir à quelqu’un qui correspond à cette personne sur cette photo, la photo du pacte des cinq sur laquelle figure Melchioriko jeune, tout en ne l’étant plus car, depuis, elle a maigri, Melchioriko, elle est devenue une femme, elle s’est rasée la tête. Je la connais, elle me connaît. Je ne suis pas un ennemi. On peut me dire les choses. Il n’y a pas danger. Il faut me croire, je suis un proche.
La personne sourit. Puis elle s’en va.
On laisse Bajir et Soch’é vaquer parmi les ruines et interroger les Mystiques. Il se trouve que personne n’est ou ne correspond à cette photo de Melchioriko, souriante, rajeunie et chevelue, au centre des six qui composent le pacte des cinq. À chaque fois la même scène se répète. On regarde la photo, on fait non de la tête. Personne ne sait rien ou, en tous cas, personne ne parle. Bajir et Soch’é font demi-tour et s’en vont.
Bajir abandonne-t-il ?
Bajir n’abandonne pas. Traînant Soch’é par le biais de sa corde, il retraverse en long la ville pour gagner le bas d’une énième colline, une colline ni de basse extraction ni cossue, une colline sans nom, une colline moyenne, résidentielle, mais néanmoins abritant des mieux lotis que Bajir et Soch’é, vu qu’ici, semble-t-il, tout le monde mange à sa faim, et personne n’en est réduit à arpenter les routes pour retrouver ses proches.
Contrairement aux deux expéditions précédentes, Bajir sait où il va. Il ne tergiverse pas. Il ne lui est pas nécessaire demander en cours de route son chemin. Il dit :
— Tu reconnais l’immeuble, Soch’é ? Tu te souviens du Doc, Doc, Docteur Lizzle ? Tu n’as pas oublié le cabinet de ce bon Dr Lizzle ? Tu sais qui c’est qui y vis désormais ? Little Lizzle, tu t’en rappelles ? Tu la situes sur la photo ? Tu la situes dans ta tête ? Tu sais qu’on y est venu toi et moi il n’y a pas si longtemps ? Tu le vois, cet étage ? Tu te rappelles la porte ? Tu frappes avec moi, Soch’é ? On le fait tous les deux, Soch’é ? On frappe à la une, à la deux, à la trois ?
Bajir est seul à frapper sur la porte de l’ex Dr Lizzle. Personne ne l’ouvre ni ne répond. Elle met le temps, pense Bajir, mais Bajir a la patience avec lui. Il marche dans la ville depuis le matin même. Il fait nuit à présent. Il n’a plus la force, de toute façon, de repartir. Little Lizzle sera donc bien obligée de lui ouvrir et, au bout du compte, de l’aider.
Lorsque Bajir tente finalement lui-même d’ouvrir cette porte, lassé qui sait d’attendre, il constate que tout est ouvert. Le cabinet du Dr Lizzle est vide. Il ne reste que des déchets par terre, et de la crasse aux murs. Un rat vit dans un coin qui le regarde. Soch’é aussi regarde ce rat, et alors ils se toisent.
Bajir abandonne-t-il ?
Bajir pleure un moment.
Après avoir fait le tour des voisins de l’immeuble, après avoir frappé aux portes et attendu encore, après avoir échangé avec quelques personnes, quand il a trouvé derrière ces portes ce qu’on pourrait appeler des personnes, et que ces personnes ont consenti à lui parler, Bajir se pelotonne avec Soch’é dans l’un des recoins de l’escalier et il s’endort. Personne ne sait où est passée Little Lizzle. Cela fait des semaines qu’on ne l’a vue. On ne savait pas que le cabinet du docteur était vide. La vie est devenue complexe. Le monde est un endroit horrible. Le futur a beau être partout, il est très compromis. On est bien désolé. On aiderait bien Bajir mais on ne peut pas aider quiconque à cause du manque d’argent et de nourriture. On espère qu’il comprend.
Au bout du compte, toutes les portes se ferment.
Bajir abandonne-t-il ?
Bajir dort.
Au matin, ce n’est pas l’aube qui réveille Bajir et Soch’é c’est la claque de quelqu’un. Une vieille main. Une très vieille main veinée de vert, de bleu, toute fripée, cette main, parcheminée, cette peau. Bref, une très vieille main. Le fait qu’elle soit fripée n’amollit pas la claque. C’est une vraie claque bien sonore. C’est une main d’homme. C’est un ancêtre.
— Excuses... J’ai cru que vous étiez mort tous les deux, dit-il tout courbé. C’est interdit de dormir dans les parties communes. Mourir, je ne dis pas. Mais dormir. Mais attends voir... Est-ce que je te connais ?
L’ancêtre fixe Bajir. Il l’a déjà vu quelque part mais ne sait plus trop où. Bajir se présente au vieillard.
— Je suis un proche de Little Lizzle et, euh, j’étais un patient du docteur son père, à l’époque.
— Oh, le docteur, dit l’ancêtre. Le docteur Lizzle, répète l’ancêtre. Son cabinet est juste là.
Bajir dit qu’il sait. Il lui explique en un mot sa situation. Le vieil homme penche. Il pense. Il opine. Maintenant qu’il réfléchit, Bajir aussi se dit qu’il l’a déjà vu quelque part, ce vieil homme. C’est quelqu’un qui vit là depuis des éons et qui faisait figure, déjà, un peu, de gardien dans le bâtiment, à l’époque. Il vivait au fond du couloir et Bajir se souvient. Sa porte était toujours ouverte, en permanence, même la nuit, à cause du chat sien qui transitait partout, y compris dans le cabinet du Dr Lizzle, d’ailleurs. C’était un peu le chat de tout le monde, et tout le monde le connaissait, dans le bâtiment. Il avait droit de passage à toutes les portes et, enfant, Bajir le caressait et il savait son nom. Tout est oublié, à présent, même la couleur de son pelage. Et puis, surtout, la porte de l’ancêtre est fermée, dit-il, car ledit chat est mort.
— Ah, fait Bajir.
— Ahhhhh, répète Soch’é.
— Vous connaissez Little Lizzle ?, demande Bajir.
— Zeul, répète Soch’é.
— Si je connaissais Little Lizzle ? (Il tousse.) Je l’ai vue naître. Je l’ai portée. Je l’ai biberonnée. Je l’ai langée. Je sais qui sont les êtres. Je n’ai pas perdu la raison.
— Vous savez où elle est, dit Bajir, partie alors ?
— Non, dit l’ancêtre. J’imagine qu’elle est bien quelque part. Elle ne m’a pas dit où elle allait. Je sais qu’elle a déménagé toute ses affaires il y a, oh, je dirais plusieurs semaines.
— Combien de temps ?
— Je dirais, eh bien, plusieurs semaines. Quelque chose comme, oui je dirais ça, plusieurs semaines.
— Trois ou quatre mois ?
— Peut-être bien. Peut-être bien.
— Et les machines du Docteur Lizzle ?
Par là, Bajir entend les ustensiles médicaux, les stéthoscopes, les microscopes, les autres trucs en scope, les spatules pour faire tirer la langue, les lampes pour observer dans les oreilles et puis au fond de l’œil, toutes ces choses qui ont l’habitude, non, le devoir de sonder les entrailles.
— Et, aussi, reprend Bajir, les médicaments ?
— C’est qu’elle a tout emporté. C’est qu’ils étaient plusieurs.
— Combien ? Combien est-ce qu’ils étaient ?
— Deux. Je m’excuse, mais plusieurs, ça commence avec deux. Ils étaient deux. Elle et, je me souviens, son ami Bajir.
Bajir marque le coup.
— Bajir, dit-il, c’est moi. C’est moi qui m’appelle Bajir. Je suis Bajir.
— Ah oui ? Tu es sûr, mon garçon ? Ah, bon. Alors, c’est que c’était un autre. L’un de vous l’a aidé à déménager, en tous cas. À mettre ses affaires dans une carriole. Ou dans un fourgon, je ne sais plus. Et ensemble ils ont disparu sans demander leur reste. Ils ne m’ont pas dit l’au-revoir. Personne ne dit plus l’au-revoir, je commence à être habitué maintenant. Mais enfin, je le dis, vu que c’est arrivé, ou plutôt, non-arrivé. Enfin, je les ai vus faire pendant que j’étais dans le square, sur la tombe de mon chat. Il s’appelait...
Bajir lui décrit par le menu Marioun, qui est grand comme ci, épais comme ça, a cette forme de visage, et de tels yeux, et une peau telle, etc. Puis il se souvient qu’il a toujours la photo du pacte des cinq dans sa poche et qu’il lui suffit de la sortir pour procéder à l’identification de la personne qui a aidé Little Lizzle à déménager, et il le fait.
— Est-ce que c’était lui ? Est-ce que c’est lui, Marioun, Marionzabad, que vous avez vu avec Little Lizzle ?
— Non... Non.
Bajir passe ensuite à Melchioriko, est-ce que c’était elle ?
— Non. Non, ce n’était un homme. C’était peut-être lui ? (Bajir en doute, l’ancêtre pointe du doigt sur la photo Soch’é, et comme on le sait Soch’é lui est ficelé au corps, et de fait il ne l’a pas reconnu alors même qu’il se trouve en sa présence, dans le présent.) Non, non, ce n’était pas lui. Mais ah ! C’était lui, là. C’était celui-là, aucun doute là-dessus. Lui aussi, je le connais, n’est-ce pas ? Lui aussi venait se faire soigner par le Dr Lizzle, dans le temps, n’est-ce pas ? Mais moi, lui, je croyais qu’il s’appelait Bajir et toi, toi, là, devant mes yeux, je croyais que tu t’appelais autrement que tu t’appelles, mais je ne m’en souviens plus. Je n’ai pas de la place pour tout. Mon chat qui est mort, il me prend toute la place. Il s’appelait...
Il y a un long, un lent, un terrifiant silence que personne ne veut briser. Bajir est là mais il est loin. Si la chose est possible, il est un peu KO debout. Soché respire. Bajir abandonne-t-il ?
Non. Il regarde le vieux et il parle. C’est une voix de petit garçon qui sort. Elle est très pédagogue. Elle dit :
— Ce n’est pas possible que vous ayez vu lui, monsieur, car celui que vous pointez, c’est Ruibé. Ruibé... Ruibé est en exil alors, je veux dire, si effectivement il revenait en ville sans me le dire mon cœur serait brisé. Or touche, monsieur. Je te dis de toucher. Tu vois ? Tu sens ? Mon cœur, il est dans ma poitrine. Rien n’est brisé. Ça bat. Ça bat fort, hein ? Ça se lézarde, d’accord. Mais, pardon, brisé, ça ne l’est pas. Ça se gorge. Ça se contracte. Ça se dilate. Ça pulse. Ça pompe. Ça fluctue. Ça irrigue. Ça rayonne. Ça, etc.
La scène dure un peu. L’ancêtre garde la main sur le thorax à Bajir un certain temps et Soch’é les regarde faire. Le jour à peine se lève. Une lumière va sur lui. Une salive irrigue sa bouche. Une faim le dévore. Il aimerait parler. Les mots ne se pressent pas.

GV
lundi 31 mars 2025 - samedi 21 juin 2025




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Guillaume Vissac est né dans la Loire un peu après Tchernobyl. Éditeur pour publie.net entre 2015 et 2022, fondateur en 2023 du laboratoire d’édition Bakélite, il mène également ses propres chantiers d’écriture et de traduction, principalement en ligne (mais pas que).

Livres : Vers Velvet (Pou, Histoires pédées, 2020). Accident de personne (Othello, réédition 2018) · Le Chien du mariage (traduction du recueil d'Amy Hempel, Cambourakis, 2018) · Mondeling (avec Junkuu Nishimura, publie.net, 2015) · Coup de tête (publie.net, 2013, réédité en 2017) · Accident de personne (publie.net, 2011) · Livre des peurs primaires (publie.net, 2010) · Qu'est-ce qu'un logement (publie.net, 2010)