C’est officiel : nous ne vivrons plus à Paris l’an prochain. H. a eu sa mutation en Bretagne (reste à présent à savoir où). Et alors que je devrais me pencher sur les villes qui nous intéressent, le genre d’endroits où nous nous verrions vivre, les départements que l’on pourrait cibler, quel type d’habitation dans quoi se projeter, se faire des fictions de nos vies futures, chercher des esquisses, dresser des perspectives, je ne fais rien de tout ça. À la place, je me dis, à la lumière de Sin City, que la solution graphique pour Grieg doit venir de formes et non de décors. Accepter le vide, accepter le blanc. Tout réduire à l’état de silhouette. Pour le coup, Grieg ne doit pas être conçu en nuances de gris mais en contraste maximum noir/blanc. Comme dans Sin City, donc. Et lorsque c’est la nuit, comme le prévoit par exemple le générique d’ouverture, plutôt que de partir de photos nocturnes, partir de photos diurnes et inverser les polarités. De quoi peut-être permettre de réaliser les imaginaires. Un premier test pour une vignette de skyline, au loin. Ensuite, on se rapproche. Mais d’abord, c’est la présence de la ville teintée dans sa masse, blancheur au milieu du néant. Plusieurs tests, effectivement en prenant des photos nocturnes comme base, ça ne fonctionne pas, la conversion mange tout. En fait, je ne tiens pas la bonne photo. L’ANSI écrase les immeubles, il faudrait donc plutôt des bâtiments longilignes, peut-être même bousculer le ratio hauteur/largeur. J’ai besoin d’une ville non reconnaissable (ne pas être New York, Seattle...). En Asie ou dans l’est ? Peut-être même, si rien ne fonctionne, construire ma propre skyline à partir de maquettes de bâtiments brutalistes (ça existe). Loin de Rennes, donc, si ça doit être Rennes. Parce que j’accorde plus d’importance à mes lieux d’écriture qu’à mes lieux de vie ? Mais enfin quelle différence ?