Et puis d’abord, qu’est-ce que j’en sais ? La vérité, c’est qu’en l’espace d’un mois je n’ai pas pu lire plus de 2 (deux) nouvelles. Quelques dizaines de pages. Écrire, pas mieux. Je n’ai pas retouché à Biopic. Dans Le loup si je louvoie ce n’est pas un hasard : l’histoire est celle de quelqu’un qui est hanté par un autre, mort d’avoir chuté d’une falaise. Comment faire pour continuer ça maintenant ? L’édition ce n’est pas mieux : cette partie de l’été, j’aurais dû la consacrer à de la lecture de manuscrits, à de la relecture de textes, mais je suis incapable d’y revenir. Un éditeur normal lance une revue pour découvrir de nouvelles écritures et de nouveaux talents ; moi, je lance une revue dont le concept même me fait passer à côté de la moitié des contributions, qui sont périssables, et quand bien même je les lis j’ignore de qui elles proviennent puisque le plus souvent anonymes. Quel visionnaire. Tout à l’heure, j’ai cru voir passer sur la toile une photo de Céline en train de chier par terre, à la Toulouse-Lautrec. Le pire, c’est que pour retrouver ce lien j’ai dû taper dans Google les mots Toulouse-Lautrec défèque (un poème en soi). Mais, non, ce n’était pas ça, ce n’était qu’une impression, comme lorsque j’ai lu par erreur l’autre jour manger des toons au lieu de monde des toons. De sorte que peut-être je suis sans le savoir victime d’un syndrome proche de celui qu’on trouve dans ce film de Carpenter, j’ai oublié lequel, où les personnages voient en portant des lunettes spéciales les véritables messages dont nous bombarde la publicité de toute part. Ce qui nous amène à cette drôle de révélation : voir par erreur, c’est voir pour de vrai. Il faut être tout à fait attentif (donc inattentif) car ça ne dure que quelques secondes, comme avec Céline occupé donc à plusieurs décennies de distance à nous chier dessus avec ses feuillets perdus, là, finalement retrouvés.