Ainsi, il existait en ce monde une catégorie de choses dont je ne ferais jamais partie : des guignols mécaniques et insouciants, des garçons robustes qui n’ont jamais mal à la tête. Autour de moi, parmi les arbres, dans la lumière du soleil, coulait un fleuve de vie et de pureté, vaste et allègre. Moi, j’étais destiné à rester à jamais sur ses rives, rempli d’obscurités, de faiblesses et d’évanouissement.

Max Blecher, Aventures dans l’irréalité immédiate, Éditions de l’Ogre, traduction Elena Guritanu

Ces semaines sont pénibles, j’ai diminué par deux l’Avlocardyl quotidien pour des raisons comptables : fin de traitement, plus assez de médocs. Je veux le faire durer au moins jusqu’au 17, où nous quitterons Paris pour l’ouest. La canicule actuelle, ça n’aide pas. L’écartèlement, ça n’aide pas.

Voir Publie se redresser, c’est bien. Avons recruté Pauline, qui a commencé ce lundi, qui nous aide pour les choses administratives, les contrats aux auteurs. Roxane bosse sur le site. Une réorganisation des collections et des parutions par collection est en cours. Je n’ai pas le temps de venir ici pour écrire que c’est le cas, ça n’est pas moins vrai pour autant.

C’était désormais une certitude : le monde avait un aspect conventionnel, au milieu duquel j’étais tombé comme une aberration ; jamais je ne pourrais devenir un arbre, ni tuer quelqu’un. Jamais le sang ne jaillira à flots.

Ibid.