On est déjà le dix. Contrôle F champagne, contrôle F exponentiation. Voilà de quoi je vis dans l’ombre de ces stores tirés quand on est un mardi et/ou qu’on est le dix. Chaque été avant de partir loin j’élabore méticuleusement ce qu’il convient d’appeler un programme de lecture. C’est très compliqué de décider quoi lire, précisément à ce moment et là, je veux dire ici, maintenant, où j’en suis dans le chemin de ma vie. Pour écrire Grieg (à supposer que j’écrive Grieg) j’aurais besoin des Mille et une nuits. Et de Renégat. Mais pour répondre à l’été précédent il faudrait que je lise The Story of General Dann and Mara’s Daughter, Griot and the Snow Dog et Volodine. Tout est possible ici-bas. Je veux dire là, maintenant. Par exemple continuer de trouver de nouveaux trucs à dire aux démarcheurs téléphoniques qui proposent de nettoyer nos vitres. C’est au moins une fois par semaine, à chaque fois une entreprise différente ; y a-t-il tant d’entreprises que ça qui proposent ce genre de service ? Il y a eu je vis dans un appartement sans fenêtres, puis je ne peux pas tolérer qu’on nettoie mes fenêtres, et aujourd’hui vous feriez aussi les vitres d’une maison de poupée ? Ça me détend. Et comme les minutes sont en plomb et durent des heures pendant quasiment toute la seconde période de la demi-finale de cette Coupe du monde (Belgique 0 - France 1). Pendant l’après-match, sur une chaîne X ou Y : Obélix, je vais vous appeler Obélix puisque vous êtes là en tant qu’Obélix. On en est là. Mais le postmodernisme en architecture ne doit pas être confondu avec l’architecture postmoderne.