Y a-t-il une obsolescence programmée des câbles et des viscères ? Des viscères, oui. Ischémies, anévrismes, obstructions, étranglements, torsions, tubulures. Tubulures ? Tubulures. Mais les câbles ? Cordons d’alimentation USB tout cons, les uns me lâchant après d’autres. Celui-là (Sony) pour recharger l’enceinte qui s’allume (diode jaune). Jaune n’est pas rouge (plus de batterie) ni vert (batterie ok), c’est autre. Ocre ? Un peu. Mais jaune surtout. Jeter alors les câbles au fur et à mesure, en tester d’autres. Et raviver le vert. Mais, oui, l’ocre est d’importance. Dans Mueller, l’ocre est sincèrement d’importance. Suffisamment pour se retrouver dans le titre sans doute, titre qu’il conviendrait d’écrire, lui aussi, en vers justifiés, mais c’est encore une autre affaire. Dans le texte, le mot ocre est très probablement (je n’ai pas vérifié) le mot qui se répète le plus, hors pronoms et conjonctions de base. Dans l’écriture, ce n’était pas conscient mais subi. C’est la contrainte, cette couleur, qui l’a désignée d’abord. Car le mot ocre est très pratique pour des vers arithmogrammatiques : c’est un nom autant qu’un adjectif, de quatre lettres (rare), invariable avec ça sous sa forme d’adjectif ¹. On peut presque dire que c’est le bouche-trou parfait, d’autant que son rythme (une syllabe ou deux selon la diction) peut s’avérer parfaitement passe-partout. Au fil de cette quatrième réécriture, il paraissait d’importance de développer ce qui n’était en premier lieu qu’une intuition.