Froid. Pluie tout le jour. Je rêve de soupe et de sauna, là. Quand tu penses qu’il y a un mois exactement tu étais à Sauve et qu’il faisait 35... Encore une fois il faudra aller quémander la Nocertone qui est en pénurie. Arrivent à en avoir à coup d’une boîte, deux boîtes. Deux boîtes, ça me tient un mois, ça. Chaque jour depuis le début de la semaine je suis tenté de ne pas écrire le journal, de ne pas écrire Eff, de ne pas retranscrire le procès Pistorius. Mais je le fais quand même. 549 (...)

Fin de L’ancêtre. Par exemple : Le seul savoir juste est celui qui reconnaît que nous savons seulement ce qui condescend à se montrer. Et, bien sûr, l’excipit : Ce qui arriva par la suite, je l’appelle années ou ma vie, rumeur de mers, de villes, battements de marées humaines, dont le courant, comme un fleuve archaïque qui roulerait l’attirail du visible, me déposa dans cette pièce blanche, où, à la lueur de bougies déjà presque consomées, je suis en train de balbutier sur une rencontre (...)

Pendant ces années j’ai tellement dormi au-dessus d’un homme seul avec son chien, brossé mes dents sous un couple de retraités, entendu le son mélangé de deux téléviseurs depuis une cuisine mal insonorisée que je me sais avoir vécu des autres. Je sais aussi répondre à des ordres dans une langue qui m’est étrangère à force, je sais dire la douleur, la joie dans un mélange polyglotte qui n’apporterait rien à un linguiste.
Je ne saurai jamais le nombre exact qu’ils ont été à me construire, (...)

À cause d’un mouvement involontaire, j’ai l’impression de ne plus être moi-même. De ne plus m’appartenir. Ou de muter. Je clos, je clos des trucs avant de partir demain. Envoyé la V4 d’ADP à BV. BÀT pour le CdT réédité. Ça fait beaucoup de lettres. Recopierai mes mots d’hier (Eff) : 767. Et aujourd’hui : 680. En arrière plan quelqu’un dit computers are trying to kill us et je viendrai à bout du néant qui menace de recouvrir le monde en terrassant rien de moins que Néo X-Death après des (...)

Non, pas fait d’erreur dans les réactions d’ADP : un même personnage ne peut pas intervenir dans les notes de sa propre page, enfin je me comprends. Idem les marques de genre : j’ai cru à un moment qu’à force de revenir dessus, de modifier des trucs, j’en étais venu à oublier qui parlait, un homme, une femme, ou bien alors des fois (souvent) c’est indéterminé. Mais non. Sur tout ce que j’ai relu ce soir, rien à signaler. 568 mots pour Eff : c’est vraiment pas terrible. La majeure partie de (...)

Il a plu toute la journée encore, perdu une petite quinzaine de degrés. Des inondations paraît-il, mais loin. On a rien vu de tout ça, non. 743 mots pour Eff. Je pensais n’être nulle part, avoir épuisé complètement cette idée, jusqu’à ce que l’herbe pousse sous leurs doigts pendant que les cheveux, les ongles poussent aussi, encore que c’est peut-être une légende urbaine cette histoire de trucs qui poussent après la mort. Re-relu tout ADP pour voir. Ça a l’air de tenir. Encore une dernière (...)

Voilà, j’ai libéré une partie des passages d’ADP cornés, tous ces extraits qu’il me fallait revoir. En reste encore et notamment aux instants clés du livre : premières notes et dernières. 663 mots pour Eff, cette fois, le matin. Un gros orage après que mes parents passeront nous voir avant quitter Paris, qui durera toute la nuit, et c’est le bruit de l’eau qui nous coule dessus, cette histoire, pendant des heures. Je me suis tellement dit que je n’aurais pas le temps de finir (...)

Toujours chaud. Grosse fatigue : m’endormirai quatre fois dans le courant de l’après-midi sur ADP. Perdu sans doute une ou deux heures de temps. Pu néanmoins mettre de côté plusieurs passages qui dans les notes posaient problème. On verra plus tard pour résoudre ça. Eff : 566 mots sur Philip Glass au saxophone. Toujours chaud, oui.

Une nouvelle couverture pour Coup de tête, elle est là. Roxane a encore fait des merveilles. Ça donne envie de plonger. 522 mots pour Eff bien pauvres. Je n’arrive pas à me dépêtrer de cette séquence. Relu l’ADP de surface. Presque rien n’a bougé, on s’approche.

Reprise d’ADP, suite : de Ceux qui ramassent les morceaux à Celui qui zone. Il faudra, derrière, encore relire mais, semble-t-il, le plus dur est fait. Et 555 mots pour Eff sur les Orlando de Max Richter.