Sincèrement, j’aime autant qu’on ne me parle pas plutôt qu’on vienne me parler de la météo du week-end pendant la pause café alors même que, du café, je n’en bois pas. Mais ce n’est pas ça le problème. Je passe mon temps diurne à gruger du temps d’écran pour ne pas avoir l’œil dans la main qui le serre. C’est un échec. Le soir, je fais quarante fois mentalement demi-tour en chemin vers l’Oxymore où je retrouve finalement T. et B., qui s’apprêtent à partir au bout du monde, et A. et J., qui eux restent à Paris. La chaleur du boyau de la trois me laisse à penser que je serais mieux à l’air libre que dans le métro, et à l’air libre mieux au fond de mon lit. J’aurais sans doute mieux fait tant je ne suis pas là là où je suis, c’est-à-dire avec eux, sans réellement être avec eux, et d’ailleurs je ne comprends pas qu’on me parle, ce qui doit être une constante de ma journée, et je ne mange quasiment rien, préférant déguerpir à 21 h et quelques (2 h du matin ressenties). Je m’en excuse, ce qui est encore ce que je sais faire de mieux, bien que ça fasse déjà plus de dix ans avec T. qu’on se connaît et que je ne le reverrai pas avant vraisemblablement l’été 2024. Si personne ne m’en tient pas rigueur à l’Oxymore, moi si. Nothing you have, even your mind, is yours anymore. I’m a generous man. I’m going to give you nothing ¹.