Et tout de suite elle m’aime bien, je lui ai dit qu’elle était jolie et personne dit jamais à cette fille aux épaules d’ananas qu’elle est jolie, hein : forte ouais, dure ouais, déterminée ouais, mais jolie jamais. Aguerrie pas jolie. Elle est bien bâtie et dure et déterminée, mais pas bien bâtie et dure et déterminée au point de pas être flattée par un moustachu de cinquante-huit ans, cent quinze kilos, aviateurs vissées sur le nez, casquette sur la tête, qui vit avec sa M’man dans un deux-chambres d’un village de retraités et aura jamais de conversation avec elle si ses yeux sont pas sur l’horizon, à pister les vagues, les vagues, en oubliant la moitié du temps ce qu’il est en train de dire ou ce qu’on lui a demandé.

Malcolm Knox, Shangrila, Asphalte éditions, traduction Patricia Barbe-Girault.

29 degrés. Shuffle dedans. M’en remets aux voies aléatoires. Faudrait que je mette à jour la bio mais flemme. Quel âge j’ai déjà dit que j’avais ? Relectures bis Coup de tête, mais phase deux. J’ai zéro aviateurs mais des Celio plastoc achetée en soldes que je plaque sur. Retour du taf y a plus d’échos dans les coins, dans les murs, que le matin quand suis parti. Ça car H. fait tout le job à ma place. C’est tout comme mon Ulysse ce déménagement : je me pointe ou bien le matin ou le soir et ça existe sans moi. Dans un cas les cartons montent, dans l’autre c’est Joyce sur le Spip (ouais mais moi j’y suis pas).