Quoi qu’on dise, on se trompe. Quoi qu’on cherche, on ne trouve. Le bonheur dans l’histoire, c’est qu’on ne trouve pas rien, on trouve autre chose. Quelque chose d’incherché. Dans un monde idéal, c’est-à-dire non covidé, c’est le rôle des librairies, je crois bien. Là, c’est plus tangent. Quand je cherche comment attirer des escargots dans son jardin pour une récolte (ce n’est pas pour moi, c’est pour un personnage de fiction), Google me répond comment attirer des musaraignes à base d’escargots. Ils sont donc devenus l’appât et non le butin. Or je ne cherche pas à attirer les musaraignes : Bisbille est revenue par elle-même, sans doute après avoir fait quelques voyages à l’autre bout du monde (ou du quartier) pendant l’hiver. À moins que ça hiberne, une musaraigne ? C’est la même chose en politique. L’hibernation, mais aussi : chaque fois que je vois passer le nom d’Olivier Véran (soit donc tous les jours presque), je pense à Olivier Varan. Olivier Varan n’existe sans doute pas (encore que). Si c’était le cas, ce serait un mix entre Crocodine (Daï no Daïboken), Kaiman (Dorohedoro) et les reptiliens de la série V, qui me fichaient les jetons quand je zappais dessus brièvement sur la 6 étant petit. Dans ce contexte, les émois ministériels de vaccination dénudée prennent des airs de zoophilie télévisuelle (mais on n’est plus à ça près). Même les fluets pousseurs de citrouille sont ce qu’ils ne sont pas : ce soir, sur la pelouse du Camp Nou, le Barça c’est les autres.