Je me souviens qu’à une époque de ma vie, j’arrêtais pas d’entendre parler de Ted Lapidus. Ted Lapidus, Ted Lapidus, on me parlait de cette marque à tout bout de champ. C’était A., du temps où il portait des survêt’ Sergio Tacchini, qui était devenu un truc à l’époque (ça ne l’est plus aujourd’hui). J’y pense en voyant le sac à main de cette fille, dans le métro, car c’est écrit à l’intérieur, Ted Lapidus, Ted Lapidus, et que j’en suis à regarder à l’intérieur des choses, du moins à ce moment-là du chemin de ma vie, là, aujourd’hui. Sur une autre ligne, c’est un jeune mec de 18 ans qui faisait la manche avec son chien et, l’écoutant parler, après comme une espèce de pincement au cœur devant quelqu’un de si jeune qui fait la manche dans un métro avec son chien, je me suis dit pourquoi je n’essayerai pas d’avoir une coiffure exactement comme celle-là ? Ce mec était stylé. Ces deux scènes sont espacées d’une douzaine d’heures facile, et je les raconte dans le désordre mais, si on peut accepter de me croire, il me semble que tout ce qui s’est déroulé entre les deux aura duré moins d’une fraction de seconde. Par exemple, je me verrai dire à un de ces pots qui succèdent au lancement d’un de nos livres en librairie, un gobelet de kiwi dans la main, Wagner et PNL même combat, ce qui, dans le contexte, avait du sens quelque part. Et c’est tout ce qu’il y a à dire de tout ça.