J’écris quelque part la phrase on ne peut pas compter sur moi socialement parlant, car c’est le cas. Et on peut dire que mon temps libre s’organise selon trois axes. Lire. Écrire. Tâcher d’échapper autant que faire se peut à la douleur. Pour tout le reste, je suis pas fiable. Serai-je fiable pour retourner au Japon en avril et voir les cerisiers en fleurs ? Il faudra bien puisque nos billets d’avion sont payés. Dans l’immeuble, il y a un bug avec les codes. Depuis vendredi soir, plus rien ne fonctionne. Cette fois, ça ne porte pas à conséquence pour les entrées principales mais la porte menant au local poubelles est bloquée. Du coup, que font les autres locataires ? Plutôt que de garder jusqu’à lundi leurdite poubelle ¹, ils ont tout déposé en vrac devant la porte et ça pue. Mais ce n’est pas ça le problème principal, à en croire les ouï-dires des couloirs : c’est qu’avec cette histoire de code, tout le monde peut entrer dans l’immeuble ! Qui ? On ne saura pas. Mais, pour une raison qui m’échappe, ça faisait peur. Alors ils construisent une barrière d’ordures pour dissuader les quidams. Est-ce que ça marche ? Siri Hustevdt ² : Elle avait voulu un récipient mâle vide à remplir d’art.