Quelque chose se déclenche dans la tête de quelqu’un, s’en suit une mort subite instantanée à cause de Cyberax. Cyberax se met en route quand un cerveau infecté pense au mot virus. Du coup j’y pense. M’enfonce en moi-même, verrouille la porte de l’intérieur mais je suis con : Cyberax obéit pas aux portes. Je chope un grand couteau de boucher dans la cuisine et je me tartine la gorge avec après avoir avalé des cachetons pour pas sentir la mort, comme ça Cyberax m’aura pas. C’est un rêve, je (...)

Fasciné par deux groupes d’ados de quoi quatorze quinze ans pas plus et leur manière de communiquer entre eux : en faisant tourner l’écran du portable. Plus tard mais dans le même métro un homme, seul, répète plusieurs fois et en boucle les mots une petite pièce s’il vous plaît sans regarder personne.
J’ai oublié pourquoi j’ai corné ça et pourquoi je l’ai corné sous le label mental coïncidence dans les fichiers cramés de l’amer moire (oui mais je l’ai corné) : Le plus sûr chemin vers le (...)

2g de paracétamol, X litres d’eau, opium après 4h du mat et les chiffres de l’heure disparus : quelqu’un ou quelque chose les mastique. Erre donc anesthésié somnambulique et le pouls quelque part staccato.
Dans la rame du métro une femme chante, chamane à la voix vieille, soprano sans orchestre. Elle fait la manche avec sa main et personne lui donne queud, alors avant sortir elle lance un sort sur nous autres steaks sous plastique et jaillit de sa manche une putain de chèvre grosse comme (...)

Retour au strict quotidien rébarbatif. Boite cheville gauche, genou droit, pire que ça je suis lent, sans musique, dans les mondes souterrains. Cherche mon téléphone à ma gauche toutes les quarante secondes (réflexe), marche pas. Plus que la perte d’un objet technologique tactile une impression de perte d’identité, même si cette impression est fallacieuse : toutes les données rélles sont copiées ailleurs dans d’autres serveurs souterrains (ou pas). Quant au reste, passe mon temps à (...)

Un orage ouvre et ferme la journée intérieure : c’est le bruit du tonnerre, de la foudre au réveil à 7h, c’est le déluge aux sorties des bureaux, immeubles, escalators et couloirs souterrains. Une fois rue T., 5ème étage, changer trempé ses fringues et se rhabiller sec, moite, orange, on est gorgé de pluie de sueur de désespoir aussi.
L’autre jour, je lisais Julien Boutonnier s’interroger sur les micro-commentaires qu’on laisse, via les réseaux sociaux, lorsqu’on signale lecture de tel (...)

Don Blattner was not the only one. Hank Neary, our black writer who wore the same brown corduroy suit coat day after day, so that either he never cleaned the one, or had an entire closet full of the same, was working on a failed novel. He described it as “small and angry.” We all wondered who the hell would buy small and angry ? We asked him what it was about. “Work,” he replied. A small, angry book about work. Now there was a guaranteed best seller. There was a fun read on the beach. We (...)

Off. Rendez-vous pris avec un neurologue semaine prochaine. Commence à compiler les données prises en note quotidiennement depuis début 2008 pour des tableaux, des stats, des graphiques. La mise à jour, surprise, du journal des activités migraineuses, échantillonnages de la douleur & tentatives de géolocalisation des crises est due à ça.
Trouvé N. devant la fontaine St-Michel (il pleut). Un verre au Départ, en face, prix du Coca 5.60€, merci. Je dis à N. j’ai arrêté le Nutella, je (...)

“Hank,” Marcia called out. She rolled to the side of her desk in the chair that once belonged to Tom Mota, to better see into the hallway. “Hank ! ”Hank reversed in his tracks to stand just outside Marcia’s office. He straightened his bulky glasses, a nervous tic of his, and they fell right back down his nose. “Listen to what these yahoos want me to do, Hank,” she said. “They want me to call the hospital, right — listen to this — and pretend that I’m Lynn, and say, ‘Oh, I’m a little (...)

Maryline Peau est devenue lointaine, inaccessible, j’ai peur soudain que nous soyons entraînées dans un flot de poèmes comme ceux qu’écrivait le fiancé, de poème en poème et jamais au but, jamais au bout du tunnel. Je pense que nous allons toutes les trois nous métamorphoser comme l’a fait Kemal, doucement changer de formes, devenir molles et souples, liquoreuses, nous glisserons sur les sols poreux et passerons à travers les parois.
Marie Cosnay, Des métamorphoses, Cheyne, P.51
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Dans ce rêve, je retrouve un ami d’enfance, perdu de vue depuis nos quatorze ans, il est en fauteuil roulant, je suis en fauteuil aussi, il me résume sa vie passée, présente, future mais il ne veut rien savoir de moi, ne pose aucune question. Il vit dans une maison américaine, dans le Cantal, avec sa mère. Un cerf ou un mouton obèse, albinos, très vascularisé, disparaît dans la rue derrière. Je voulais le prendre en grand angle depuis le nez mais il est loin maintenant.
Dans la vie (...)